FOYER DU MONT-CLAIR À MONCLAR

FÉVRIER 2019 / BUDGET : 5,5 M€

Le foyer du Mont-Clair est synonyme de solidarité depuis bien longtemps. Dès le XVIIIe siècle, il est utilisé comme refuge pour les enfants abandonnés. Plus tard, les Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul y ont proposé l’asile aux adultes. Dans le courant du XXe siècle, il se transforma en hospice pour les personnes âgées, jusqu’à l’année 1984 où il est définitivement devenu un foyer de vie mixte pour adultes handicapés mentaux. Ce haut lieu médico-social fait honneur au Lot-et-Garonne en proposant le meilleur cadre de vie possible à ses résidents. Cadre qui continue d’évoluer avec un vaste projet de restructuration. Entre création de nouveaux bâtiments et modernisation des existants, la collectivité de tutelle qu’est le Conseil Départemental a affirmé sa volonté d’améliorer la prise en charge de ce public vulnérable par un personnel toujours très dévoué. Cet établissement public affiche à ce jour une capacité de 75 places au total. Il accueille 63 personnes en internat classique, 4 personnes en accueil temporaire et 8 personnes en accueil de jour.

LE DÉFI DE L'ARCHITECTE

CHRISTOPHE GUBALA – ARCHI STUDIO

« Ce centre est atypique à de nombreux égards. Il a toujours eu une image très familiale au contraire d’un univers médicalisé ou aseptisé. Son positionnement en coeur de bourg lui confère une dimension très inclusive : les résidents ont l’occasion de se mélanger avec la population. On note aussi la présence d’un bâtiment iconique, en l’occurrence cet ancien orphelinat religieux bâti autour d’une chapelle. Enfin, il est posé sur les hauteurs d’une crête rocheuse. Il nous fallait composer avec tous ces paramètres sans rien dénaturer. Au lieu de tomber dans un pastiche des constructions anciennes, on a assumé un projet contemporain s’inscrivant de manière harmonieuse dans ce très bel environnement. Le nouveau bâtiment d’hébergement, qui abrite désormais des chambres individuelles très confortables et ouvertes sur l’extérieur, repose sur des pilotis, eux-mêmes dissimulant les locaux techniques et le stationnement pour ne surtout pas empiéter sur des espaces verts. La façade, visible de loin, reprend la physionomie des maisons de ville, avec des changements de couleurs et des décalages dans les lignes. Bien sûr, l’accessibilité a été optimisée. Tous les niveaux communiquent facilement. On a tout fait pour que ce soit un bel endroit à vivre. »

Christophe Gubala, architecte