VALOREGEN À DAMAZAN

MARS 2022 / BUDGET : 1 575 000 €

La gestion de nos déchets est un enjeu planétaire majeur du XXIe siècle. Il est urgent d’agir pour sauver la planète. Derrière ce discours plein de bonnes intentions et les petits gestes vertueux du quotidien, certains innovateurs accélèrent le progrès au niveau industriel et c’est le cas de Thierry et Myriam Perez. Les fondateurs de Valoregen ont mis au point une solution unique au monde qui permet de recycler efficacement le plastique souple en combinant des procédés chimiques et mécaniques. On parle de « recyclage 4.0 ». Pour démarrer leur activité, ils ont choisi Damazan et l’écosystème ValOrizon, figure de proue de l’ambition départementale en matière d’environnement. Leur usine prend place dans l’immense friche de feu- Xilofrance, du recyclage là encore, avec l’objectif de valoriser plus de 30 000 tonnes de matière dès la première année d’exercice. Économiquement, cette implantation est également très importante puisque 45 emplois sont créés pour le démarrage de l’activité en plus de 17 millions d’euros investis. Valoregen participe par ailleurs à la relance du fret fluvial sur le canal latéral à la Garonne. 

LE DÉFI DE L'ARCHITECTE

MICHEL MARÈS - ARCHI CONSEIL

« Pour piloter ce process industriel très compliqué, Thierry et Myriam Perez avaient besoin de locaux très diversifiés : bureaux administratifs, laboratoires de recherche et développement, locaux du personnel, de technique et de maintenance. Des fonctions toutes très différentes mais devant répondre à deux impératifs essentiels : la fluidité dans les interactions humaines et le confort des collaborateurs. C’est dans ce but que nous avons opté pour des cloisonnements vitrés et des terrasses extérieures à chaque niveau, apportant ainsi lumière et transparence autant que faire se peut. Concernant l’extérieur, le site existant en impose par ses dimensions impressionnantes : 28 000 m2, 11 mètres de haut… Devant une telle masse, il faut choisir entre le geste architectural qui se différencie totalement du support ou, au contraire, l’accompagnement de la typologie existante par une forme de mimétisme raisonné. C’est la deuxième solution qui fut choisie. Le parement de façade des bureaux est identique au bâtiment industriel. Il incarne le respect du site et l’expression d’une frugalité souvent souhaitée dans les investissements industriels, qui plus est dans le domaine du recyclage. »