LE CENTRE DE TRAITEMENT ET DE RÉGULATION DES APPELS D’URGENCE

DÉCEMBRE 2015 / BUDGET : 2,5 M€

Depuis cette salle, un nombre incalculable de vies sont sauvées chaque année. Quotidiennement, et sans la moindre exception, des opérateurs du SDIS et du SAMU se relaient de jour comme de nuit pour traiter les appels d’urgence de la population lot-et-garonnaise. À chaque fois que quelqu’un compose le 15, le 18 ou le 112, un sapeurpompier ou un médecin régulateur répond depuis cette base stratégique située au nord de l’agglomération agenaise. C’est d’ici que sont décidées et coordonnées toutes les interventions, de la plus simple à la plus complexe. Au cours de l’année 2020, plus de 270 000 appels ont été reçus soit un toutes les deux minutes sans interruption. Quand ils sont dépêchés sur place, les secours arrivent en moyenne dans un délai inférieur à 10 minutes grâce à une organisation très bien huilée. Le CTRAU du Lot-et-Garonne possède en effet la particularité de réunir sur une même plateforme le corps des pompiers et le service des urgences médicales pour plus d’efficacité. La surveillance vidéo des feux de forêt du massif des Landes de Gascogne échoit aussi à ce centre.

LE DÉFI DE L'ARCHITECTE

FRANÇOIS DE LA SERRE

« C’est un projet très intéressant, car il est unique dans le département, mais aussi très difficile puisqu’on ne peut pas réintervenir après coup. Le site est en effet utilisé 24h/24 et 7j/7 pour des missions que l’on ne doit surtout pas perturber avec des travaux. Afin de m’imprégner des contraintes inhérentes à cette activité et composer la meilleure recette possible, j’ai passé une nuit avec les pompiers et urgentistes et j’ai aussi visité d’autres centres en France. Certains critères étaient absolument essentiels comme l’acoustique, d’où l’utilisation de matériaux absorbants, l’ergonomie ou le confort. Pour la gestion de crise, il fallait que toutes les pièces, ou presque, puissent communiquer entre elles. En-dessous du centre d’appel, nous avons créé un vide sanitaire qui permet d’accéder au matériel informatique pour de la maintenance sans déranger les opérateurs. Au niveau architectural, il fallait se greffer au bâtiment historique de mon confrère Michel Marès qui abrite toujours la partie administrative du SDIS. Nous y avons fait un rappel avec l’utilisation de la couleur rouge brique. Nous avons travaillé sur des matrices béton avec des traits horizontaux et des panneaux préfabriqués. Même si ce n’est pas un bunker, il faut que le site puisse résister à toutes les intempéries. »