VILLAGE D’ENTREPRISES DU GOUNEAU AU TEMPLE-SUR-LOT

JUIN 2017 / BUDGET : 1 050 914€

Lorsque l’on parle de pépinière au Temple-sur-Lot, on pense inexorablement aux nénuphars chers à Joseph Bory Latour-Marliac (et à Claude Monet). Mais les nymphéacées ne sont pas les seules pépites à éclore sur la commune. Du côté du parc d’activités du Gouneau, une autre pépinière, d’entreprises cette fois, se montre tout aussi effervescente. En manque d’attractivité économique, la communauté de communes de Lot et Tolzac a choisi de construire un complexe dédié à l’accueil d’artisans et entrepreneurs de toutes sortes. Ce « village », comme il fut ainsi nommé, est composé de trois ateliers et sept bureaux à louer pour un total de 950 mètres carrés utiles. Un pari réussi puisque l’initiative a pleinement joué son rôle de vitrine pour le territoire. En très peu de temps, les candidats se sont multipliés, notamment chez les jeunes du territoire à la recherche d’un foncier accessible pour se lancer. Certains sont allés jusqu’à franchir le pas de construire leurs propres bâtiments sur les parcelles libres de cette zone d’environ huit hectares. Une trentaine d’entreprises se côtoient aujourd’hui, avec de nombreuses créations d’emplois salariés à la clé. En plus d’assurer la promotion et la commercialisation, l’intercommunalité veut aller plus loin et mettre en place une politique d’animation du site.

LE DÉFI DE L'ARCHITECTE

CHRISTOPHE GUBALA – ARCHI STUDIO

 « L’objectif de ce village d’entreprises était de servir de produit d’appel pour l’ensemble de la zone d’activités. Il fallait donc un bâtiment qui marque les esprits et traduise un certain dynamisme. Connaissant cette attente au niveau de l’image à renvoyer aux porteurs de projet, on ne pouvait pas se contenter d’une simple boîte à chaussures purement fonctionnelle. Il fallait arriver avec une démarche architecturale ambitieuse. Comme on parlait de village, on a choisi une forme de toiture traditionnelle dans l’habitat mais très peu dans l’industrie. Cela faisait aussi écho aux hangars et séchoirs à tabac de la vallée du Lot. Le mariage entre la structure métallique et le bardage bois permet de créer un dialogue entre les besoins de modernité et l’environnement rural du Temple. Le niveau d’isolation très élevé et l’utilisation d’un brise-soleil modulable rend le complexe économe en exploitation et confortable en été. On voulait montrer qu’il était possible de faire quelque chose de très qualitatif y compris dans le milieu professionnel. On a d’ailleurs tellement cru à ce projet qu’on y a installé notre agence les trois premières années. »

Line Lalaurie, présidente de la Communauté de communes Lot et Tolzac