ESPACE CULTUREL D’ALBRET À NÉRAC

DATE / BUDGET : xxx €

Dans la cité d’Henri IV, la culture est partout. Inspirante par sa riche histoire, son exceptionnel patrimoine bâti et son magnifique écrin de nature, la commune (et plus largement le bassin de l’Albret) est une invitation à la création. Les artistes d’ici et d’ailleurs se plaisent à venir y défendre leurs oeuvres. En parallèle, le tissu associatif et la collectivité multiplient les évènements tout au long de l’année pour en faire profiter la population et les nombreux touristes de passage. Il ne manquait finalement plus qu’un lieu pour sacraliser cette place prépondérante de la culture dans la vie locale. C’est chose faite avec l’Espace culturel d’Albret. Implanté sur la « cale haute » en bordure de Baïse, en plein coeur de la ville, cet équipement public dispose d’un auditorium (456 places assises, 1000 debout) et d’une salle polyvalente (350 / 700), tous deux modulables, ainsi que d’une médiathèque. Mais plus qu’une enveloppe, l’Espace d’Albret est un véritable projet de territoire centré autour des missions de diffusion de spectacles, d’éducation artistique et culturelle et de soutien à la création. Chaque année, des dizaines de milliers de personnes fréquentent cet endroit et en repartent avec le sourire.

LE DÉFI DE L'ARCHITECTE

STÉPHANE BRASSIÉ
STÉPHANE HUSSON ET PATRICIA HUSSON-TAROZZI

« Le positionnement du bâtiment, son environnement naturel ainsi que le contexte patrimonial, en particulier le vis-à-vis avec le château, ont nécessité une réflexion particulière. Il s’agit en effet d’un édifice dont les dimensions sont très supérieures à celle des bâtisses existantes, pour l’essentiel des habitations du centre historique. Il a donc été retenu une implantation en pied de la déclivité du terrain pour minimiser la différence d’échelle entre les constructions avec un fond de scène sur parvis en partie basse, adouci par la perméabilité d’une double façade avec un auvent soutenu par un alignement de poteaux très fins, toujours en cohérence avec les trames d’habitation. La volumétrie perceptible en partie haute s’apparente à celle d’un bâtiment sans étage. Pour éviter un pastiche d’une architecture du XVIIe siècle inadaptée à une structure témoin de son époque, il a été proposé une esthétique contemporaine aux lignes simples, limitant de fait l’obsolescence et une surcharge patrimoniale. La mise en cohérence avec l’identité du site porte sur les successions des terrasses en prolongement avec le parvis du socle (avec son grand escalier en limite de la rivière avec son embarcadère), les lignes brisées de la couverture de la médiathèque en rappel des toitures des habitations. Le choix des matières et des teintes obéit à la même logique avec de la pierre naturelle en parement des façades, la teinte verte en rappel de la rivière qui s’enchâsse dans le rideau végétal du talus en partie supérieure. »

Nicolas Lacombe, maire de Nérac