WALIBI À ESTILLAC

Né dans les années 70 en Belgique sur les trois communes de Wavre, Limal et Bierges, d’où le choix du nom Walibi, le groupe créé par Eddy Meeùs est rapidement devenu un poids-lourd dans le monde merveilleux des parcs d’attractions. Désireux de trouver de nouvelles implantations, le fondateur est tombé sur un Jean François-Poncet toujours aussi déterminé à développer le Lot-et-Garonne. Ce dernier a vanté les mérites d’un positionnement à mi-chemin entre les métropoles bordelaise et toulousaine, ainsi que sa capacité à débloquer d’importantes subventions. L’affaire est conclue et le parc Walibi Aquitaine voit le jour en 1992 à Roquefort, sur le domaine du château de Caudouin qui a été conservé. Passé entre les mains de plusieurs actionnaires, le parc est aujourd’hui une filiale du groupe espagnol Aspro-Ocio. Il répond désormais au nom de Walygator Sud-Ouest avec des attractions pour tous les âges. Tous ces changements n’ont pas entaché son statut de site touristique numéro 1 du Lot-et- Garonne avec plus de 300 000 visiteurs annuels (hors restrictions sanitaires et période Covid). La SAS Parc Agen, dirigée par Sylvain Chatain, emploie en saison plus de 90 personnes. Le succès populaire du complexe et son positionnement stratégique ont également conduit à l’implantation mitoyenne d’Aqualand en 2017, complétant ainsi l’offre de loisirs en période estivale.

LE DÉFI DE L'ARCHITECTE

JEAN-PIERRE BRETHES - CABINET TRIANGLE

« C’est le genre de mission qui n’arrive que rarement dans une carrière d’architecte. Ce fut d’ailleurs mon premier et mon dernier parc d’attractions. Mais en dépit du manque d’expérience dans ce domaine si spécifique, nous avons réussi à trouver une parfaite osmose avec Yves Meeùs (ndlr, le fils d’Eddy Meeùs, qui a supervisé tout le chantier). C’était déterminant car il y avait plusieurs projets dans le projet. Pour commencer, c’était une création pure et non pas une déclinaison d’un parc belge. Chaque attraction, chaque pôle, devait être doté d’un bâtiment renvoyant à un pays différent. Un théâtre grec pour les otaries, une salle de spectacle de type allemand, une inspiration portugaise pour la Radja River, une gare flamande... et bien sûr un hommage au Lot-et-Garonne avec une construction mêlant pierres de taille, briques et charpente en chêne. Le défi était de marquer ces identités tout en donnant de la cohérence à l’ensemble et en tenant compte des énormes contraintes d’usage. À côté de cela, il y avait aussi la rénovation du château de Caudouin, très abîmé, et l’intégration dans ce parc déjà très arboré avec de magnifiques cèdres. Ce patrimoine et cette végétation font tout le charme de cet écrin par rapport à un site artificiel et ont participé au succès de Walibi même si cela ne nous a pas facilité la tâche. »

Sylvain Chatain, directeur de Walygator Sud-Ouest